cartes pour les discutants des ateliers philo

Cartes d'intervention
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Cartes d’intervention de base pour les Discutants

Chaque Discutant reçoit 5 cartes d’intervention Discut : « Je propose une idée »,  » Je pose une question », « Je fais une objection », « J’apporte une confirmation », « Stop ».

Un Discutant doit lever une de ces cartes pour demander la parole. Cela suppose que le Discutant réfléchisse au type d’intervention qu’il souhaite faire avant de la proposer au groupe ! Cela enlève un peu de spontanéité à l’expression en rendant la prise de parole plus exigeante mais cela favorise grandement le développement des compétences réflexives des Discutants !

La carte Stop est utilisée uniquement pour interrompre brièvement la discussion (besoin de précision sur les règles, problèmes de comportement, besoin d’aller aux toilettes, d’éteindre un téléphone qui sonne, etc.).

Il y a 60 cartes d’intervention Discut, ce qui permet à 12 Discutants de jouer.

 

Le coin de l’expert

Certains animateurs d’autres formes d’ateliers philo, en expérimentant Discut, vivent l’obligation de choisir et de présenter une carte d’intervention avant de s’exprimer comme une contrainte trop forte qui, selon eux, bride trop la liberté et la spontanéité des avis émis par les Discutants.

C’est oublier qu’un atelier philo n’est pas un simple lieu d’expression de soi mais un outil de formation intellectuelle qui doit permettre aux participants d’affiner et de diversifier leurs prises de parole et leur pensée. Si les Discutants en restent à de simples expressions spontanées, sans aucun retour « méta-réflexif » sur leurs actes de pensée, l’exercice peut paraître plus simple mais ils ne développent pas leurs compétences réflexives.

Ils ne prennent pas conscience de ce qu’ils font ou de ce qu’ils peuvent faire pour participer de manière plus féconde à la réflexion d’un groupe. Ils en restent éternellement, atelier après atelier, à des prises de position relativement simplistes et binaires du type « je pense que… », « je suis d’accord… » ou « je ne suis pas d’accord ».

Le fait d’avoir plusieurs cartes d’intervention en main rappelle en permanence aux Discutants qu’ils peuvent aussi intervenir en posant une question (dans les ateliers spontanés, les questions sont très rares !) ou en proposant une définition, un exemple, etc. (cf. cartes Discut+) En essayant de faire ce type d’interventions, beaucoup moins spontanées, les Discutants expérimentent de nouvelles postures de participation dont ils vont vite constater qu’elles sont très fécondes pour la réflexion collective !